L'EMSCHER PARK
Un projet [rhur]bain
Bombardement sur la vallée en 1945
La fragilité de la monostructure économique de la région fut mise à l’épreuve au milieu du 20e siècle, soit après environ100 ans d’exploitation minière. La crise du charbon de 1957, l’émergence de nouvelles sources d’énergie alternative comme le pétrole, la baisse globale des couts énergétiques et la mondialisation sont autant de facteurs qui contribuèrent au déclin de l’activité économique à l’échelle territoriale (Chaire en paysage et environnement de l’Université de Montréal, 2010). La succession de fermetures de mines et d’industries connexes s’accompagne de milliers de mises à pied et fait exploser le taux de chômage de la région. À titre d’exemple, des 140 mines en activité avant cette crise économique majeure, seulement 7 résistent et sont toujours en activité au tournant du millénaire (Moraillon, 2009).
APERÇU HISTORIQUE
Avant la révolution industrielle, l’économie de la région reposait sur une mixité d’activités commerciales comprenant principalement la culture de la terre. C’est la découverte d’un sous-sol riche et l’arrivée du chemin de fer au milieu du 19e siècle qui bouleversa radicalement la structure du territoire. L’importance de la réserve charbonnière entraina la convergence des activités vers les industries lourdes telles l’exploitation minière et la sidérurgie. Devant une croissance économique et démographique sans précédent, l’urbanisation se fait sans plan d’aménagement cohérent par la greffe d’agglomérations autour des anciens noyaux villageois et des nouveaux sites industriels. Le paysage s’en trouva radicalement transformée et pour cause : entre 1905 et 1955, la population passa de 2,9 à 6,2 millions d’habitants (Moraillon, 2009). La région devient le moteur économique de tout l’Allemagne, principalement lors de la Seconde Guerre Mondiale où la Ruhr est le cœur de l’industrie militaire.
