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VOLONTÉ DE CONSERVATION

 

La volonté de préservation a pris racine dans l’héritage du mouvement de Rettet Eisenheim/Rescue Eisenheim (Brownley Raines, 2011). Visant à sauvegarder des résidences ouvrières destinées à la démolition, le mouvement a pavé la voie vers l’acceptation de la conservation industrielle comme partie intégrante de la planification régionale de la Ruhr. S’en suivit une plus grande sensibilité des citoyens face à la conservation et des revendications quant à la démocratisation des procédés de planification régionale. Cela a mené à la création du Ministry for Urban development or North Rhine Westphalia (NRW) en 1970 (Brownley Raines, 2011). Cette agence gouvernementale s’est impliquée dans la préservation des résidences ouvrières, mais aussi des bâtiments industriels et a reconnu la signification identitaire de ces équipements.

 

 

Durant les mêmes années, un projet de conservation d’un complexe industriel de Dortmund a attisé l’intérêt public. Un groupe d’intellectuels firent parvenir une pétition au NRW pour la sauvegarde du complexe Zeche Zollern de Dortmund qui était voué à la démolition. Ils considéraient le complexe comme particulièrement significatif jugeant que le design arrivait à donner une dimension humaine à un environnement industriel (Brownley Raines, 2011). Ainsi, le complexe a été sauvé de la démolition à la dernière minute. Malgré ces cas relativement isolés, c’est véritablement à partir du milieu des années 70 qu’il y a une réelle volonté gouvernementale de préservation des équipements industriels qui s’est mise en place. Pour la première fois, les gouvernements débloquent des fonds spéciaux pour la conservation des brides industrielles (Brownley Raines, 2011). Ces volontés ont teinté les perceptions citoyennes et le public a acquis un nouveau respect pour les structures industrielles et leurs réhabilitations : «Even the worker minds were changing, as they aquired a respect for their own history and a sometimes nostalgic pride in their work performance. » (Brownley Raines, 2011 : 191)

 

Alors que la préservation de monuments industriels prenait de plus en plus de place, la Ruhr était parsemée par toute sorte d’équipements connexes d’apparence banale, mais marquant à l’échelle territoriale. Des kilomètres de tuyauterie, des convoyeurs, des centaines de réservoirs vides, des montagnes de rejets industriels demeuraient en quantité incroyable dans la vallée. C’est en établissant l’IBA en 1989 que le gouvernement reconnait l’importance de ne pas seulement s’attarder aux bâtiments industriels de grande prestance, mais au paysage industriel dans son ensemble (Brownley Raines, 2011).

Philippe Charest, Catherine Gagnon Leblanc, Kevin Mark, Marie-Camille Richard

Travail présenté dans le cadre du cours Concepts et méthodes en Design Urbain (ARC 6033) à l'automne 2013

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